Ce petit conifère rustique aux aiguilles coriaces toujours vertes et à forte odeur de pin pousse naturellement sur les collines calcaires et les landes et agrémente les jardins.
Son bois imputrescible servait déjà de matériau de construction à Carthage.
Dans l’Antiquité, ses petites baies vertes, puis bleutées, puis noires étaient utilisées comme panacée pour ses vertus antiseptiques, digestives, diurétiques, ou contre les rhumatismes.
On brûlait aussi les rameaux de genévrier pour combattre les épidémies de peste et de choléra sur les places et dans les maisons ; c’est ainsi qu’Hippocrate a sauvé Athènes.
Lors d’une grave épidémie de variole à Paris en 1870, le même procédé fut employé pour ses vertus désinfectantes.
Jusqu’au XVIIIe siècle, les baies de genévrier figuraient sur la liste des médicaments à tenir à disposition dans les hôpitaux du roi de France.
En gastronomie, elles parfument les rôtis et les sauces.
En distillation, elles aromatisent le gin et le genièvre qui est fait de plusieurs céréales et atteint 49° : sa consommation est allée croissant du XVIe au Xxe siècle.
Aujourd’hui, les distilleries ont presque toutes disparu.