Tout le secret de la mouche réside dans l'extrémité de ses six pattes. Chacune d'elles est pourvue de deux coussinets couverts de centaines de minuscules soies flexibles dont la pointe est applatie en forme de sabot. Ces curieux chaussons offrent une surface de contact maximale avec n'importe quel support. L'adhérence est obtenue grâce à une substance adhésive sécrétée par les soies situées en périphérie des coussinets.
Le joint qui se crée entre la semelle et la paroi produit un effet de ventouse. Comme trace de son passage, la mouche laisse d'ailleurs derrière elle de minuscules petits points luisants visibles au microscope.
Le maximum de contact avec la surfa ce est aussi obtenu par la façon de poser les pattes. Lorsque les mouches marchent la tête en bas, elles le font avec beaucoup de précaution, un peu comme des femmes juchées sur des chaussures à talons trop hauts.
L'extrémité des pattes est aussi dotée de deux griffes latérales très utiles pour s'accrocher quand la paroi est rugueuse. Quand elle est totalement lisse, elles s'écartent et écrasent le chausson contre la surface. C'est moins efficace : après un quart d'heure passé à courir sur une vitre, subitement, la mouche n'adhère plus à la paroi, il n'y a plus de "colle". Pour ne pas tomber, elle s'envole et va se poser sur une surface plane.