C'est le jour de la mort du Christ.
Alors, au Moyen Âge, on prit l'habitude de situer tous les évènements funestes de la tradition religieuse un vendredi.
Adam et Eve chassés du paradis, Caïn tuant son frère Abel, le déluge, les plaies d'Egypte, la mort de Moïse, du prophète David, de la Vierge, le supplice de saint Pierre : tout se serait passé un vendredi !
Catherine de Médicis n'entreprenait rien un vendredi.
Napoléon ne concluait aucun contrat ou traité, et ne livrait pas bataille un vendredi.
Il aurait même retardé d'une journée son cous d'Etat, initialement prévu le vendredi 17 brumaire.
En Angleterre, on l'appelle le jour des pendus, car c'était le jour choisi pour exécuter les criminels.
W. Churchill était lui aussi persuadé qu'il ne fallait rien entreprendre ce jour-là : pas de négociations, pas de voyage.
Il est par exemple recommandé de ne pas prendre la mer : Lord Byron, qui voulut passer outre, navigua un vendredi, et mourut peu après, un vendredi...
Les simples mortels doivent éviter de retourner leur matelas, de changer les draps, de faire des lessives, de laver les vitres, de coudre, d'étrenner un nouveau vêtement.
Et, surtout, ne pas se couper les ongles sous peine d'allonger les cornes du Diable.
Heureusement, François 1er, Henri IV ou Charles Dickens croyaient, eux, que c'était un jour qui portait chance.