Saskri Pankhra et sa famille roulent dans leur pick-up, aux environs de Mangalore, dans le Sud de l'Inde, en ce mois de mai 2004. Ils sont allés faire des courses en ville et ils rentrent dans leur village. Saskri et sa femme sont à l'avant et leurs deux enfants, à l'arrière, sur le plateau, à côté de leurs emplettes.
La route est étroite et il fait presque nuit. Soudain une masse grise apparaît. Saskri, qui la voit au dernier moment, ne peut pas l'éviter et c'est le choc avec ... un éléphant. Le véhicule n'est pas trop endommagé mais, sous l'effet de la surprise et de la douleur, le pachyderme donne un grand coup de patte et écrase le plateau du pick-up, dont, heureusement, les enfants ont été éjectés.
C'est cet accident, qui n'a fait que des blessés légers, qui a conduit le ministère indien des Transports à se pencher sur la circulation de ces poids lourds d'un genre particulier que sont les éléphants.
Renseignement pris, ils ne sont pas moins de 6 000 à circuler régulièrement en Inde, principalement le soir et les nuits où la lune est suffisamment brillante, ces animaux disposant d'une excellente vision nocturne. Comme il n'est pas question de leur interdire de se déplacer, car il s'agit d'une tradition ancestrale à laquelle on ne peut toucher, le ministère a décidé de prendre des mesures de sécurité. Dorénavant, les éléphants circulant en Inde devront porter deux réflecteurs : une sorte de collier à l'avant et une plaque à l'arrière, attachée à la queue. Mais les cornacs, profession très considérée dans le pays, ont protesté contre ses mesures vexatoires et l'arrêté n'est pas encore passé. Affaire àn suivre, donc ...