Dire que les Américains sont de redoutables procéduriers est devenu un pléonasme. En effet, chaque année, des milliers de consommateurs sans scrupule harcèlent les tribunaux, exigeant des dédommagements phénoménaux pour des incidents les plus futiles. Ces quelques exemples donnent le vertige.
Ainsi Meredith Berckman réclame pas moins de 50 millions de dollars de dommages-intérêts au fabricant du Pirate's Booty, une barre chocolatée, pour "prise de poids et souffrance mentale". Après analyse dans un laboratoire, sa friandise contenait 8,5 grammes de matière grasse, soit trois fois plus que ne l'indiquait l'étiquette. Jugement en attente.
Encore plus fort ! Kathleen Robertson vient de s'enrichir de 78 000 dollars en attaquant en justice le magasin de meubles dans lequel elle s'était brisé une cheville après avoir trébuché sur un gamin turbulent. Bobby, le garçon responsable de l'accident, n'était autre que son propre fils !
Mieux encore, Amber Carson a obtenu pour sa part la coquette somme de 113 500 dollars d'un restaurant de Lancaster, en Pennsylvanie, pour s'être cassé le coccyx en glissant sur une flaque de soda. L'avocat du restaurateur avait pourtant plaidé que, si la boisson incriminée s'était répandue sur le sol, c'était parce que, quelques secondes plus tôt, Mlle Carson avait fracassé sa bouteille sur le dos de son petit ami !
Enfin on atteint les sommets de la mauvaise foi avec Stella Liebeck, qui a soutiré près de 3 millions de dollars à McDonald's après s'être ébouillantée avec le contenu de son propre gobelet de café ! Ce jugement aberrant a d'ailleurs valu à cette grand-mère de soixante-douze ans l'honneur de donner son nom à un prix, le Stella Award, qui récompense chaque année la poursuite judiciaire la plus extravagante. Et, outre-Atlantique, les compétiteurs sérieux sont légion !