Terence Dickson vient de cambrioler une villa isolée à Bristol, en Pennsylvanie. Par souci de discrétion, le voleur décide de s'éclipser avec son butin par le garage. Il dévale les escaliers et tire une porte, qui se verrouille derrière lui. Une fois dans le garage, il braque sa lampe torche sur les murs, à la recherche du boîtier qui commande l'ouverture automatique du portique. Il actionne une manette, tripote des boutons, s'acharne en vain sur les interrupteurs. Toujours rien. L'inquiétude s'empare de lui lorsqu'il se rend à l'évidence : le mécanisme est hors d'usage ou il a été neutralisé. Dans l'impossibilité de quitter la villa, Dickson recense à la hâte les objets qui l'entourent. Des cannes à pêche usagées, un train de pneus, une caisse de boissons gazeuses et un sac de croquettes pour chien. Rien qui puisse lui permettre de fracturer l'une des deux portes. Prisonnier du garage, le voleur n'a plus qu'à attendre le retour des propriétaires. Si la chance lui sourit, il réussira à prendre la fuite. Dans le cas contraire, son aventure se terminera derrière les barreaux d'une cellule.
La nuit et une journée interminables s'achèvent sans que les occupants des lieux se manifestent. Pour se désaltérer, Dickson puise dans la caisse de boisson gazeuses. Après deux jours de réclusion, lorsque la faim lui devient insupportable, le captif s'attaque avec dégoût aux croquettes pour chien. Il survit ainsi huit jours. Jusqu'au retour de vacances des propriétaires.
Arrêté et condamné à purger une peine de cinq ans de prison, Terence Dickson stupéfie le juge en portant plainte contre ses victimes "pour cruauté mentale."
"J'ai vécu une situation traumatisante et j'ai mangé de la nourriture pour chien pendant une semaine", a plaidé le voleur. Sensible à cet argument, la cour a maintenu sa sentence, mais a ordonné à la compagnie d'assurance des occupants de la villa de verser au voleur 500 000 dollars de dommages et intérêts. Le crime paie et paie bien !