La défaite de Waterloo, la chute du trône impérial, en 1815, et la relégation sur l'île de Sainte-Hélène ont, bien involontairement, sauvé Napoléon 1er d'une déchéance physique annoncée. Telle est la thèse stupéfiante soutenue par le Dr Robert Greenblatt et citée par le journal londonien The Guardian. Selon elle, l'Empereur était atteint du "syndrome de Zollinger-Ellison", qui déréglait son fonctionnement glandulaire et modifiait lentement son sexe. Grâce aux travaux de cet éminent médecin américain, on apprend en effet que, si Napoléon n'avait pas été déporté à l'abri des regards à l'autre bout du monde, il aurait été dansl'impossibilité de dissimuler très longtemps à son peuple les métamorphoses physiologiques qu'entraînait sa maladie. Pour étayer son étude, le Dr Greenblatt a établi que divers symptômes étaient apparus douze ans avant le décès del'Empereur, reléguant ainsi aux oubliettes les hypothèses selon lesquelles il aurait succombé à un cancer, un empoisement à l'arsenic ou à une maladie hormonale.
Premier indice : l'étonnante léthargie de l'Empereur, ses difficultés à uriner lors du siège de Moscou et ses jambes enflées avant la bataille de la Moskova. Seconde indication : ses violents maux d'estomac à Dresde, sa fatigue et les douleurs qu'il avait ressenties à Leipzig. Enfin, comment expliquer son manque d'initiative et son indolence à Waterloo ? Autant de signes tangibles de l'évolution de la maladie, affirme le médecin. Napoléon était bel et bien en train de changer de sexe. Il n'avait d'ailleurs pas cessé de prendre du poids, sa silhouette s'étant peu à peu arrondie en courbes féminines. Enfin, dernier détail révélateur, ses testicules avaient commencé à s'atrophier vers l'âge de quarante ans.
Fort de cette révélation, il est plaisant d'imaginer aujourd'hui que, si Napoléon avant prolongé de quelques années son impériale carrière, l'Europe aurait pu être gouvernée par une femme pour la première fois de son histoire. Ou, à défaut, du moins par un transexuel !