Les arnaques peuvent être de petits chefs-d'oeuvres. Le summum est atteint lorsqu'elles se déroulent en toute légalité et quand, de surcroît, elles ridiculisent leurs victimes. Et, dans ce domaine, celle réalisée récemment par un Australien resté anonyme mériterait de remporter la palme.
En 1997, paraissent dans des revues pour hommes des annonces publicitaires pour "le Club du Hard". Le principe de cet organisme est simple. Moyennant une inscription de cent dollars australiens (environ autant d'euros), il propose à ses ahérents de leur expédier n'importe quelle cassette porno en provenance de n'importe quel pays du monde et cela, sur tous les sujets, même les plus extrêmes, que l'annonce décrit de la manière la plus alléchante.
Le résultat ne tarde pas : des milliers de lecteurs envoient leur inscription accompagnée de leur chèque. Après quoi, ils attendent plusieurs semaines. Ont-ils été victimes d'une escroquerie , comme c'est fréquent dans ce milieu ? Pas du tout. Ils reçoivent une lettre ainsi rédigée : "Après vérification, il s'avère que la loi australienne interdit l'importation de matériel pornographique. Nous vous présentons nos excuses et vous adressons le remmoursement de la somme versée." Et un chèque de cent dollars est joint à la lettre. Oui, mais voilà ! le nom de la société propriétaire du club, inscrit en bas du chèque en lettres majuscules, est : SODOMIE, FETICHISME ET PERVERSIONS SA. Seulement la moitié des victimes environ oseront porter à la banque le si compromettant document. Parmi les autres, quelques-uns iront (discrètement) porter plainte. Et les policiers leur répondront en dissimulant un sourire que, rien n'étant contraire à la loi, ils sont impuissants.