Felipe Lopez, député du Honduras, est victime, à la veille d'une séance particulièrement importante de la Chambre, d'un malaise cardiaque. Il est transporté d'urgence à l'hôpital où des examens sont pratiqués. Ceux-ci sont heureusement on ne peut plus satisfaisants. Le responsable du service cardiologie lui annonce qu'il va le garder deux ou trois jours par précaution, mais qu'il pourra reprendre très vite ses activités. Il peut même, s'il le souhaite, regarder dans sa chambre le débat parlemenetaire, qui est retransmis à la télévisions.
Rassuré, Felipe Lopez suit donc depuis son lit les discussions de ses collèges. C'est l'empoignade habituelle entre le gouvernement et l'opposition, lorsque le président interrompt brusquement les débats :
"Je dois vous annoncer une triste nouvelle. Le député Felipe Lopez, qui avait été victime d'infarctus, vient de décéder à l'hôpital."
Après quoi, il improvise un éloge funèbre du disparu et réclame une minute de silence. Mais Felipe Lopez n'écoute plus... Un infarctus ! C'était donc beaucoup plus grave qu'on l'avait dit... Il appelle le médecin à grands cris. Celui-ci arrive et le trouve dans un état d'agitation extrême. Il lui dit de se calmer, mais rien n'y fait. Le député s'agite de plus en plus, tant et si bien qu'il est victime d'une crise cardiaque foudroyante. Tous les efforts pour le ranimer sont vains. Felipe Lopez a été tué par l'annonce de sa propre mort !
Malgré l'enquête qui a été menée par la suite, il a été impossible de trouver le responsable - journaliste maladroit, adversaire politique ou simple plaisantin - de cet avis nécrologique prématuré... et fatal.
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