Ce mois de janvier 2003 M. Versteeg de Rijwijk, aux Pays-Bas, se présente à l'hôpital Princesse Béatrix de Bochum, pour uneopération du ménisque. Il a eu un accident de ski, lors de ses vacances passées dans les Alpes autrichiennes, et il a préféré se faire opérer chez lui. L'intervention est d'ailleurs tout à fait bénigne et il pourra rentrer le jour même.
Les choses se passent sans le moindre incident. Après avoir été conduit au bloc opératoire, M. Versteeg se réveille dans sa chambre en tout à fait bonne forme. Et c'est là que se produit l'inattendu. Passant la main sur son genou droit pour y sentir le plâtre qu'on a dû lui poser, il a la surprise de constater qu'il n'a absolument rien. Et, autre surprise, il découvre qu'il a sur le nez un volumineux pansement. Il alerte à grands cris les infirmières et les médecins, et force est de constater l'incroyable méprise. M. Versteeg, qui a le nez naturellement de travers, est entré en même temps qu'un patient dont l'appendice nasal avait été tordu exactement de la même manière à la suite d'un coup. On l'apris pour ce dernier... Emoi dans l'hôpital. On court au bloc opératoire où le chirurgien considérait, perplexe, le ménisque intact de l'homme qu'il avait devant lui eton amène à sa place M. Versteeg, pour qu'il subisse la bonne opération.
Mais les choses ne se sont pas arrêtées là ! Car M. Versteeg a exigé qu'on lui refasse le visage comme avant. Cela lui plaisait, à lui, d'avoir le nez de travers. il estimait que, puisque la nature l'avait fait comme cela, on ne devait rien y changer. Les chirurgiens, qui avaient pour le moins manqué... de nez dans cette histoire, se sont exécutés, avec leurs excuses.