N'est pas gangster qui veut, comme en témoignent ces deux histoires survenues l'une en Allemagne, l'autre aux Etats-Unis. Kurt Schumann a décidé de commettre un hod-Up dans une banque d'Essen, la grande ville de la Ruhr. Révolver au poing, passe-montagne sur le visage, il fait irruption dans l'établissement et son aspect est suffisamment effrayant pour que les clients lèvent les bras en tremblant et que le caissier s'empresse de lui remettre ses billets.
Pour les emporter, Kurt Schumann a pris soin de se munir d'un sac. Les liasses formant un paquet volumineux, il le tend à l'employé en l'ouvrant en grand et, pour cela, pose son révolver sur le comptoir. Le caissier s'en saisit et le gangster amateur n'a plus qu'à lever les bras à son tour en attendant la police ...
Thomas Irving, jeune braqueur de Miami, en Floride, n'a pas été plus heureux pour sa première et sans doute dernière tentative. Il a inscrit sur un bout de papier : C'est un hold-Up. Donne-moi l'argent. Je suis armé. Mais l'employé, après avoir chaussé ses lunettes et examiné longuement le message, lui déclare, désolé :
"Excusez-moi, c'est trop mal écrit. Je n'arrive pas à lire."
Désorienté et affolé, Thomas Irving s'est alors enfui et il a été rattrapé dans la rue par les passants.