Dans le cours de l'été 2005, un festival d'art réunit à Devon, dans le sud de l'Angleterre, des oeuvres d'art contemporain. Malgré la chaleur caniculaire, les visiteurs se pressent devant tableaux et installations d'avant-garde. Mais à la fin de la journée, le scandale éclate : la sculpture de l'artiste américain Wayne Hill, intitulée Arme de destruction massive, a été profanée. C'est une oeuvre estimée à 63 000 euros. Aussi une enquête est-elle ouverte pour comprendre les raisons et les circonstances d'un tel acte de vandalisme.
L'enquête est rfapidement menée, et l'inspecteur de Scotland Yard, dépêché sur les lieux, formule ainsi ses conclusions : "il s'agit d'un accident. Je ne pense pas que l'iconoclaste ait eu l'intention de nuire volontairement." Explication : l'oeuvre en question, qui trônait sur un piédestal dans une salle du musée, était constituée d'une bouteille en plastique remplie d'eau provenant de l'Antarctique. Hautement symbolique, cette composition, certes minimaliste, était censée exprimer les dangers du réchauffement de la planète. Assoiffé et distrait, un visiteur avait dû confondre le chef-d'oeuvre de Wayne Hill avec une... bouteille d'eau !