A quelque chose, parfois, malheur est bon ! affirme le proverbe populaire. Albert Trevino, un Californien de soixante-quatorze ans, vit depuis des décennies avec son épouse Dolores dans une bicoque en bois dangereusement perchée à flanc de colline. L'été dernier, des pluies diluviennes s'abattent sur la région, provoquant d'importants glissements de terrain qui menacent la maison. le couple est évacué précipitamment. Il n'a le temps de sauver que quelques documents administratifs et le tableau préféré de la mère d'Albert, une vieille croûte achetée dans une brocante dans les années 1970. Une heure plus tard, le chalet est emporté par une coulée de boue et la compagnie d'assurance refuse de débourser le moindre cent. Bientôt réduits à la misère, les Trevino trouvent refuge dansn une caravane déglinguée, abandonnée sur le bord d'une route.
Quelques mois plus tard, une assistante sociale remarque que le tableau est signé d'un certain Joseph Kleitsch, un peintre connu du début du XXe siècle. Albert le fait expertiser. L'oeuvre, intitulée Ombres du soir à Capistrano, est effectivement d'une grande valeur. Vendue aux enchères, elle est achetée par un galeriste pour la somme rondelette de 700 000 dollars. Les Trevino vivent aujourd'hui heureux dans une solide maison bâtie en pierre de taille. Construite de plain-pied et sur un etrrain plat !