L'Arabie Saoudite est le seul pays dans lequel il est interdit aux femmes de conduire un véhicule. Cet archaïsme a bien failli en voyer ad patres Salem Abû Ammâr, un commerçant prospère.
Ayant quitté Ryad à bord de sa voiture, en compagnie d'Aicha, son épouse, Salem se dirige vers Damma. Au bout d'une vingtaine de kilomètres, pris d'un malaise cardiaque, il se gare en catastrophe sur le bas-côté et perd connaissance. Paniquée, Aicha se précipite à l'extérieur dans l'espoir d'alerter les automobilistes. Mais les minutes s'écoulent et la route reste désespérément déserte. Dès lors, la jeune femme se trouve face à un dilemne. Soit elle assiste impuissante à la mort de son mari, soit elle enfreint la charia et s'expose au fouet des imams, en prenant le volant pour transporter l'agonisant jusqu'à l'hôpital le plus proche. Aicha n'hésite pas. Essayant maladroitement de se rappeler les gestes qu'accomplissait son époux, elle parvient non sans mal à regagner Ryad, sans oser toutefois passer la troisième vitesse.
Une heure plus tard, Salem Abû Ammâr est déclaré hors de danger, mais le moteur de la voiture a, lui, rendu l'âme. Quand à la contrevenante, estimant que l'infraction à la loi était motibée par ube raison vitale, les imams, indulgents, l'ont absoute !