Paul Roberts et Phil Jackson sont deux jeunes gens aussi ambitieux que dépourvus de scrupules. Ils se rencontrent dans leur premier emploi, dans une banque de Manchester qui a la particularité d'abriter les comptes de la plupart des joueurs du club de football de la ville, réputé le plus riche du monde.
Et, à force de voir défiler sous leurs yeux les sommes faramineuses ancaissées par les vedettes du ballon rond, il leur vient à tous deux la même idée. C'est Paul Roberts qui s'en ouvre le premier à son collègue :
"Qu'en penses-tu ? Si on leur en prenait un peu de temps en temps, ils ne s'apercebvraient de rien."
Phil Jackson n'émet aucune objection devant cette proposition malhonnête. Il tient seulement à lui apporter un complément. "D'accord, mais prenons des joueurs étrangers, qui resteront moins longtemps en Angleterre."
Aussitôt dit, aussitôt fait. Les détournements commencent, réguliers et modérés. Suffisamment importants pourtant pour qu'au bout d'un an et demi, ils atteignent 450 000 euros. Malheureusement pour les deux complices, c'est à ce moment qu'ils se font prendre. Arrêtés, ils risquent dix ans de prison. Mais quant au reste, ils ne s'étaient pas trompés. C'est un contrôle de routine interne à la banque qui a fait découvrir le délit. Les footballeurs, eux, ne s'étaient rendu compte de rien.