Un beau jour de 1979, alors que Noël approche, le directeur d'une célèbre bijouterie parisienne reçoit un appel téléphonique du secrétaire particulier du président de la République. "Le président souhaite offrir quelques bijoux à son entourage. Pourriez-vous faire déposer cet après-midi, à la conciergerie du palais de l'Elysée, une rivière de diamants, un collier avec sept rangs de perles fines et des boucles d'oreilles en émeraude ?"
Le bijoutier donne son accord et, quelques heures plus tard, son directeur commercial dépose aux gardes républicains une mallette contenant une douzaine d'écrins. Une heure s'écoule lorsqu'un autre homme, élégamment vêtu et décoré de la légion d'honneur, se présente à son tour à l'entrée du palais présidentiel.
"Je suis le propriétaire de la bijouterie, affirme ce dernier en présentant une pièce d'identité. Le secrétaire du président m'a fait savoir qu'il n'avait pas le temps de fair son choix. je viens donc récupérer mon bien. je le rapporterai plus tard."
Le concierge remet la mallette de bijoux à l'homme, qui s'engouffre dns une voiture de maître et disparaît. cent mètres plus loin, la berline est interceptée par la police et le bijoutier se retrouve avec... des bracelets en acier autour des poignets !
Explication : l'appel de l'Elysée était faux, comme était fausse la carte d'identité du faux bijoutier, en réalité un escroc téméraire. Malheureusement pour les auteurs de cette arnaque inédite, le bijoutier, méfiant, avait pris la précaution de vérifier la provenance de l'appel, puis de faire livrer des écrins vides. Avant de prévenir la police !