Les chasseurs sibériens le surnomment grand-père, grand-oncle, grand-mère ; quand ils viennent de le tuer, ils lui rendent hommage et lui présentent solennellement, leurs excuses pour se mettre à l'abri de la vengeance de l'esprit de la bête.
Il est considéré dans l'Europe germanique et celtique comme le plus féroce et le plus courageux des animaux.
Quand les Finnois ont tué un ours, ils implorent le pardon de "l'animal aux pieds de miel".
L'ours peut se tenir et marcher debout, sa patte ressemble à une main.
Autant de raisons pour croire, dans de nombreuses civilisations, à sa parenté avec l'homme.
Du Caucase aux Pyrénées, les traditions lui donnent le rôle d'ancêtre biologique.
Les rois des Goths se disainet issus de l'animal.
Dans toute l'Eurasie, les liens entre l'ours et l'homme sont intenses et ambigus, d'autant qu'il a une réputation de séducteur.
Souvenez-vous du conte de "Jean de l'Ours", que l'on retrouve dans toutes nos provinces : il raconte l'union d'une jeune fille enlevée par un ours, donnant naissance à un garçon robuste qui reviendra dans son village, pour dominer les démons et devenir riche et puissant.
A parti du XIIe siècle, le lion a la préférence de l'Eglise qui considère l'ours comme violent, méchant, lubrique.
Pourtant, le rencontrer passait pourn un très bon signe.