Plutarque rappelle que, dans l'Antiquité, le mois de mai était consacré aux morts. On célébrait à Rome pendant trois jours, les 9, 11 et 13 mai, les Lémuries, en l'honneur des lémures, ombres des morts, pour les apaiser.
Ces jours-là, les temples étaient fermés, les mariages interdits et l'on devait purifier les maisons en jetant des fèves noires et en faisant du vacarme pour chasser les mânes domestiques.
De plus, Vénus gouvernait cette période : même si mai se présente comme le mois des rencontres et des approches amoureuses, il ne semble donc pas propice aux mariages durables.
Le mois de juin, dont le nom dérive de Junon, épouse de Jupiter et vénérée comme la protectrice des femmes et du mariage, paraît plus adapté.
Depuis, en tout cas, le mois de mai est considéré comme un mois de malchance pour se marier, déménager ou commencer une nouvelle activité.
Mais il y a peut-être à l'origine de cette croyance une raison pratique bien précise : c'est le mois des semences, où il faut commencer d'importants travaux agricoles.
Il y fallait autrefois la participation de tous, et il est facile d'en déduire que l'on accordait peu d'importance aux autres activités qui pouvaient se révéler néfastes pour l'économie rurale déjà si précaire.