Le caractère farouche, voire violent, des femmes corses n'est pas une légende et la vie mouvementée de Louise Antonini est là pour l'attester.
Née le 31 mai 1771, à Bastia, Louise Antonini enbarque à dix-neuf ans sur le brick La Revanche, déguisée en homme et sous le nom de Louis Antonini pour un voyage d'exploration à Madagascar. Elle part ensuite sur la frégate Cornélie à destination des Antilles. La Cornélie est attaquée par les Anglais à l'entrée du canal de Saintes.
Louise est faite prisonnière. En captivité, elel ne peut plus dissimuler son sexe, ce qui lui vaut d'être libérée.
Elle rentre en France et se fixe à Paris. La Révolution ne tarde pas à éclater et elle profite de la confusion qui règne pour se faire incorporer dans la 28e demi-brigade de Sambre-et-Meuse, commandée par Kléber. A nouveau démasquée, elle doit quitter l'armée, mais reçoit de la Convention une indemnité de 400 livres.
Elle s'assagit pendant quelques années, puis tente l'aventure dans les armées napoléoniennes.
En 1808, elle se fait enrôler à Bayonne dans le 70e de ligne, qui se rend en Espagne. Au combat de Roliça, elle soigne son colonel grièvement blessé, mais elle est elle-même atteinte par un éclat qui lui déchire l'aine. Renvoyée du régiment, elle se résigne à une vie plus calme et meurt à Nantes en 1861, âgée de 90 ans.
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