Après s'être creusé la tête pour trouver le moyen le plus économique pour se rendre rapidement de New York à Dallas, Dick Sime, un étudiant pingre, décide de s'enfermer dans une caisse munie d'une double grille d'aération et de se faire expédier par un service de transport express. Escomptant parcourir les 2 400 kilomètres dans la journée, le passager n'emporte pour tout bagage qu'une bouteille d'eau, une lampe de poche et un manuel de chimie.
Le début du voyage s'effectue sans encombre. Mais les choses se compliquent bientôt. La caisse, déchargée lors d'une escale imprévue à Niagara Falls, est laissée en souffrance dans un hangar surchauffé. Recroquevillé en position foetale, Dick tête encore sa bouteille d'eau en rêvant de grands espaces. Après huit heures d'attente, le passager clandestin, fourbu et déshydraté, est enfin transféré dans les soutes d'un autre avion-cargo mais qui se pose cette fois à Houston pour un nouvel arrêt. Estimant avoir été grugé par la compagnie de transport qui avait assuré que le vol était direct, l'étudiant manifeste son mécontentement en tambourinant sans succès sur les flancs de sa boîte. Quarante-huit heures plus tard, attiré par une odeur nauséabonde, un employé ouvre la caisse et découvre le jeune homme évanoui. Dick est conduit dans le service de réanimation d'un hôpital et les destinataires du colis, les parents du passager, sont priés de venir récupérer la marchandise qui leur est destinée. Sime envisage de porter plainte contre le transporteur, mais un agent de la compagnie l'en dissuade aimablement : "Vous avez eu beaucoup de chance : vous avez voyagé dans une soute pressurisée et climatisée. Car, si vous aviez pris le vol direct, vous n'auriez passé que trois heures dans votre caisse, mais avec une température de quarante-cinq degrés au-dessous de zéro, et nous vous aurions retrouvé congelé !"