Johnny Mars, un Américain de West Palm Beach, en Floride, vient d'échapper de justesse à la chaise électrique et va bientôt recouvrer la liberté. L'homme a pourtant avoué le meutre d'un ami, et le jury l'avait condamné à la peine capitale.
Alors que Mars était déjà dans le couloir de la mort, dans l'attente de son exécution, son avocat, par acquit de conscience, a relu minutieusement tous les dossiers afférents au procès et découvert qu'une erreur de frappe s'était glissé dans un procès-verbal de la police. En effet, les heures consignées dans le document, qui devait établir la preuve formelle de la culpabilité de son client, signalaient que le crime avait été commis en fin de matinée et non pas dans la nuit (11 h 59 a.m. au lieu de 11 h 59 p.m.). Or, à l'heure indiquée par erreur sur le rapport, la future victime vivait toujours et l'accusé disposait d'un solide alibi. Cette petite erreur - un a (pour ante : avant midi) imprimé à la place d'un p (pour post : après midi) a été suffisante pour surseoir à l'exécution.
Mais lorsque les plaignants ont réclamé la réouverture du procès avec cette fois les documents corrigés, la défense a invoqué le cinquième amendement de la Constitution américaine qui implique qu'un inculpé ne peut être jugé deux fois pour le même crime. L'objection a été retenue par le juge de première instance et par les différentes juridictions d'appel.
Johnny Mars devrait être libéré en 2006, après avoir purgé une peine de deux ans pour une autre affaire.