Pour les Romains, tous les sept ans, notre corps subit une évolution complète. Le miroir, qui reflète l'apparence d'une personne, donc son état de santé, augure donc sept ans de maladie ou de malchance s'il se brise.
C'est une croyance particulièrement répandue en France et en Angleterre, probablement parce qu'on y a la conviction que l'image reflétée dans le miroir est aussi notre double : en la brisant, on met sa vie en danger. Les Anglais ont une parade : il suffit de jeter les morceaux cassés dans une rivière pour noyer les malheur et laver l'infortune.
En fait, les premiers miroirs fabriqués à venise au XVe siècle étaient si coûteux qu'il n'est pas surprenant que les maîtresses de maison aient menacé les domestiques chargés de leur entretien de sept ans de malheur en cas de bris ! Quand, deux cents ans plus tard, on fabriqua des miroirs bon marché en France et en Angleterre, la superstition était si répandue qu'elle resta bien ancrée dans la conscience populaire.