Recherché pour le cambriolage du pavillon d'une retraitée, Norman Green, 42 ans, père de six enfants, habitant de Manchester en Grande-Bretagne, a passé près de huit ans caché sous le plancher de son salon.
Se sachant passible d'une peine de trois à sept ans de réclusion, Green était parvenu à s'échapper du commissariat où il était interrogé à la veille de Noël 1974. Pendant les deux premières années de sa réclusion volontaire, le fugitif n'a pas quitté sa cachette, un trou de 50 cm de profondeur, creusé sous le parquet du salon et dissimulé par un canapé et un tapis. Son épouse et complice, Pauline, seule dans la confidence, lui fournissait des vivres.
A mesure que les visites de la police à son domicile se sont espacées, Green s'est enhardi. Il a commencé à sortie la nuit de son trou pour se dégourdir les jambes.
Cinq ans plus tard, il a revu ses enfants pour la première fois. Ils ne l'ont pas reconnu tant il avait changé : blafard, squelettique, perclus de rhumatismes, il avait perdu 40 kg et toutes ses dents de devant, il pouvait à peine parler.
Les enfants ont colporté la nouvelle dans le voisinage et la police n'a pas tardé à venir l'arrêter.
Mais le procureur a décidé de cesser les poursuites en raison des souffrances que le quadragénaire s'était lui-même infligées.
"Vous êtes libre. Vous avez purgé votre peine, certes sous le plancher de votre appartement, mais, si vous aviez été enfermé dans la cellule réglementaire d'une prison, vous en seriez sorti en bien meilleur état !"
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