Dans une Amérique puritaine, où religion et moralité sont érigées en règle de vie, le poids du péché peut se révéler parfois lourd à porter. En témoignage le repentir de Tom Benett, un citoyen de Miami.
A l’âge de 40 ans, ayant perdu sa famille et son emploi, celui-ci décide, pour honorer ses traites, de s’attaquer à la succursale bancaire de son quartier. En dépit d’une préparation hâtive et d’une exécution assez hasardeuse (Benett s’arme d’un pistolet en plastique ayant appartenu à son fils et se recouvre le visage d’un caleçon de taille XXL, dans lequel il perce deux trous pour les yeux), le hold-up se déroule sans incident. Ayant empoché 12 000 dollars, le chômeur se débarrasse de ses accessoires, rentre chez lui et allume son poste de télévision pour assister au récit de son forfait. Il apprend de la bouche d’un reporter qu’il a terrorisé une demi-douzaine d’honnêtes citoyens et qu’une femme âgée a été conduite à l’hôpital, à la suite d’une défaillance cardiaque. Soudain pris de remords, le gangster amateur se précipite au poste de police le plus proche pour avouer son crime, restituer l’argent volé et se constituer prisonnier. A sa stupéfaction, ils e fait vertement sermonner par l’officier de service, qui le prie d’aller se faire arrêter ailleurs. Ton récidive alors dans un autre commissariat où il se fait à nouveau éconduire. « J’ai pas de temps à perdre avec les dingues de votre espèce, allez-vous faire soigner ! » lui conseille le policier. Sans se décourager, Benett fait une troisième tentative, au siège central de la police cette fois. Là, un inspecteur plus compatissant consent enfin à lui passer les menottes, à confisquer l’argent volé, et à le mettre en cellule.
On ne sait pas si l’attitude repentante de Tom lui vaudra l’indulgence de la justice ou si cette dernière sanctionnera d’abord la négligence des policiers.
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