Les 26 et 27 août 1813, la bataille de Dresde fait rage et porte un rude coup à la coalition européenne. Estimant que la victoire est à sa portée, Napoléon ordonne à sa garde de prêter main-forte à Vandamme, qui a mis les Autrichiens en déroute vers la Bohème.
Mais, tandis qu'il chevauche vers son triomphe, l'empereur est pris de violentes douleurs d'estomac. Il pose pied à terre et de fait évacuer vers l'arrière sur un brancard. Se croyant empoisonné, Napoléon s'abandonne déjà à son destin funeste, lorque le médecin qui l'ausculte, s'approchant de sa bouche, détecte une forte ordeur d'ail. Renseignement pris auprès du cuisinier, Daru, l'aide de camp, découvre qu'un ragoût de mouton assaisonné à l'ail a été servi au malade quelques heures plus tôt. L'empereur allergique à cette plante depuis toujours, est victime d'une indigestion aigüe mais sans gravité. Dans le même temps, Vandamme, se croyant soutenu par la garde impériale, s'engage imprudemment dans les défilés de Bohême et se laisse surprendre à Kulm. Il bat piteusement en retraite et perd une bataille décisive.
Sans ail dans le ragoût, un nouvel Austerlitz aurait pu changer le cours de l'histoire : pas de campagne de France, pas de Waterloo, pas d'abdication, pas de Sainte-Hélène...
Voilà comment un méchant ragoût fut à l'origine de la chute de Napoléon 1er !