Des fourches et autres outils agricoles, des moulins à café ou à poivre, des crinolines, des ressorts d'horlogerie, des scies à ruban, des instruments de chirurgie, des fusils de chasse, des machines à coudre, des montures de parapluie... Ce curieux inventaire est le résultat de l'orientation industrielle choisie à partir de 1810 par les héritiers de Jean-Pierre Peugeot, après transformation du moulin à grains familial en fonderie d'acier. Chaque outil, selon sa qualité, portera l'empreinte d'une main, d'un croissant de lune... Pour distinguer la meilleure, la figure du lion s'impose. Le premier, avec une flèche sous ses pattes, est dessiné en 1847 par Justin Blazer, orfèvre et graveur à Montbéliard.
En 1882, les activités se diversifient encore avec la construction du premier grand bi. Puis, en 1889, c'est l'année historique où un tricycle à vapeur, en fait la première automobile, la Serpollet-Peugeot, est présenté à l'Exposition universelle par Léon Serpollet et Armand Peugeot, lequel fonde à Lille, le 2 avril 1896, la société anonyme des Automobiles Peuget. Son cousin Eugène se lance aussi dans l'aventure, en 1905, avec une voiture d'un concept plus populaire, la Lion-Peugeot. Ils se réuniront en 1910 dans la Société anonyme des automobiles et cycles Peugeot.
En 1929, Peugeot sort la 6 CV type 201. Pour la première fois apparaît la nomenclature à 0 central encore en vigueur aujourd'hui : le premier chiffre indiquant le gabarit, le troisième la génération, le 0 n'étant là que pour les séparer. Le lion reste l'image symbole de la marque. Ainsi, sa tête sera de profil et en relief sur le capot de 203 et 403 : jugée dangereuse pour les cyclistes et les piétons, elle est supprimée en 1959. Le lion réapparaît l'année suivante devant le radiateur de la 404 sur un écusson. Son graphisme connaîtra encore quelques variantes pour prendre l'aspect que nous lui connaissons depuis 1998.
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