La scène se passe chez un grand éditeur parisien dans les années 1910. Un jeune auteur sans talent ayant envoyé un recueil de poèmes intitulé Flâneries et ne voyant rien venir, va trouver le responsable des manuscrits.
"Je suis surpris de ne pas avoir eu de réponse. Avez-vous lu mon livre, au moins ?"
Son interlocuteur hoche la tête avec son plus beau sourire.
"Bien sûr, cher monsieur, je l'ai lu. Mais je trouve le titre un peu long. Vous devriez supprimer les deux premières lettres..."
Dans le même ordre d'idées, cet échange d'amabilités entre George Sand et son gendre Auguste Clesinger, un sculpteur non dénué de talent mais au caractère impossible, avec lequel c'est peu dire qu'elle ne s'entendait pas. Un jour, après une dispute, elle lui déclare, excédée :
"Monsieur, je vous mettrai dans un de mes romans et bien des gens vous reconnaîtront !"
Mais elle s'entend répliquer par son gendre :
" Moi, madame, je sculpterai votre postérieur et la terre entière vous reconnaîtra !"