Au XIXe siècle, l’Occident se prend de passion pour le thé.
Les Anglais sont bien décidés à voler le secret de sa fabrication à la Chine impériale qui le gardait jalousement depuis cinq mille ans, pour le produire dans leurs propres colonies en Inde.
En 1848, ils envoient en mission Robert Fortune, brillant botaniste et aventurier écossais, qui a déjà séjourné dans ce pays et en con naît les coutumes.
L’avancée dans les régions reculées du pays est très surveillée.
Au péril de sa vie, Fortune se déguise en Chinois et s’introduit dans les zones de culture pour étudier la nature des sols et les meilleures conditions climatiques.
En suivant de près les étapes de préparation et de traitement des feuilles, il découvre que le thé vert se transforme en thé noir après fermentation.
Il soutire aux jardiniers des centaines de graines des plus fins théiers, et en sème dans des serres de transport hermétiques, dissimulées sous des pousses de fleurs sans grand intérêt.
Il subtilise les meilleurs plants qui seront cultivés dans les jardins du consulat de Shanghaï avant d’être envoyés vers l’Inde.
Lui-même arrivera en 1851 chez le gouverneur de Calcutta, accompagné d’ouvriers chinois capables de transmettre leur savoir-faire.
Ainsi naîtront les plantations d’Assam, Darjeeling et Ceylan…
Sur le mur d’une rue à Londres, une plaque : « Ici est mort Robert Fortune. »
C’est tout !
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