Cette plante vivace très répandue dans la nature comprend plus de cent espèces ; parmi les plus courantes, la primevère commune a sa fleur jaune dressée toute seule en haut de chaque pédoncule, alors que la primevère élevée ou coucou des bois se reconnaît à ses fleurs jaunes en bouquet au sommet de la tige.
Cette modeste fleur fut en 1694 à l'origine d'un véritable scandale : le botaniste allemand Rudolph Jacob Camerarius réalisa sur elle des séries d'expérience méthodiques qui démontrèrent que les plantes ont des organes sexuels indispensables à leur reproduction ; jusqu'au milieu du XIXe siècle, des savants refuseront encore d'admettre que certaines espèces végétales se multiplient seulement si deux sujets de sexes différents échangent des cellules reproductrices !
Les Anglais sont de grands amateurs de primevères, même en cuisine.
Ils en consomment les feuilles fraîches ou cuites en légumes, les fleurs en décoration de salades ou confites, et en tisane.
Au ministre anglais Benjamin Disraeli, féru de primevères, qui l'avait fait proclamer impératrice des Indes, la reine Victoria en fit porter un bouquet chaque jour de printemps, et à sa mort, elle déposa sur sa tombe ces petites fleurs qu'il avait tant aimées.
Fleurs, feuilles, racines sont utilisées en médecine pour leurs nombreux bienfaits.
Jadis les herboristes de campagne recommandaient le vin de coucou comme sédatif.