Dans le courant de l'année 1953, non loin du village de Vix, au pied de mont Lassois, les archéologues ont fait une découverte exceptionnelle, pour ne pas dire unique. Il s'agit d'une tombe gauloise abritant un trésor dont la pièce maîtresse est un vase grec en bronze, haut de 1.64 mètre, large de 1.27 mètre et pesant 208 kilos.
C'est le plus grand vase métallique qu'ait produit toute l'Antiquité. Daté du VIe siècle av. J.-C. et sans doute originaire de Sicile, alors colonie grecque, il est en outre d'une facture remarquable, avec une frise représentant des bustes de gorgones et l'effigie d'une déesse inconnue sur le couvercle. Il témoigne, en tout cas, de l'importance des échanges qu'avait alors la Gaule avec le bassin méditettanéen.
Mais le plus extraordinaire est que cette tombe est celle d'une femme ! Âgée d'une trentaine d'années au moment de sa disparition, elle est enterrée avec toute une quantité d'objets : du mobilier, de la vaisselle et même un char. Elle est, en outre, parée de bijoux magnifiques : un collier, des bracelets aux poignets et aux chevilles, sans compter un diadème d'or d'un poids de 480 grammes.
Dans la société gauloise, comme dans l'ensemble des pays de l'Antiquité, le statut des femmes était très inférieur.
Qui était donc la dame de Vix pour avoir mérité des honneurs aussi exceptionnels ? Les spécialistes ont émis toutes les hypothèses : une princesse, une prêtresse, une guerrière, voire une prostituée de luxe, mais aucune certitude ne s'est imposée et il est à craindre que celle qui a été ensevelie au pied du mont Lassois garde à jamais son mystère.
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