La respectable et très scientifique revue médicale European Respiratory Journal, destiné aux pneumologues, lance un cri d'alerte : les catholiques pratiquants risquent vingt fois plus que les autres de développer un cancer du poumon. Une prophétie maléfique, enfouie dans un grimoire, serait-elle en train de se réaliser ? Satan s'attaquerait-il aux bronches des dévôts, à défaut de parvenir à corrompre leurs âmes ?
Non, affirment dans leur article les chercheurs du département d'analyse sanitaire de l'université de Maastricht, aux Pays-Bas. Le danger vient des prêtres, qui assassinent lentement leurs ouailles en toute innoncence. Il est, en effet, avéré que les microparticules libérées par les cierges et l'encens sont hautement cancérigènes. "Le degré de pollution mesuré dans la cathédrale de Maastricht, après neuf heures de combustion des cierges, est entre douze et vingt fois supérieur au seuil fixé par l'Union européenne", indique l'article. Et, pour parfaire la crucifixion des paroissiens, les scientifiques enfoncent le clou : "Le risque de contracter un cancer est pire dans une église que dans un endroit fréquenté par 45 000 voitures par jour !"
Martyrs modernes, les catholiques vont-ils devoir choisir entre remiser cierges et encens au rayon des accessoires du culte, ou, pour rester en vie, assister à la transmission de la messe à la télévision ?