Jusqu'à la fin du Moyen Âge, pour empêcher d'éventuels envahisseurs de prendre Angers en venant de la Loire, deux chaînes étaient tendues de chaque côté des ponts encadrant la ville. Ainsi, les bateaux ennemis ne pouvaient s'approcher. Les ponts prirent onc tout naturellement les noms de pont de la Haute et de la Basse Chaîne. Celui de la Basse Chaîne est resté associé à deux terribles catastrophes.
La première, celle du 6 janvier 1576, a eu pour origine la plus forte crue de la Loire dont ont ait gardé la mémoire. Comme il était courant à l'époque, i était bâti des deux côtés de maisons qu furent emportéesb avec leurs habitants.
Mais la seconde catastrophe, celle du 16 avril 1850, fut plus meurtrière encore... Ce jour-là, un bataillon d'infanterie qui, venant de Rennes, se rend en Afrique, le traverse, musique en tête, au pas cadencé. or, une troupe ne doit jamais marcher au pas sur un pont, les vibrations régulières et répétées ayant pour effet de faire s'écrouler les structures. C'est exactement ce qui se produit. Le tablier s'effondre brusquement, entraînant dans la Loire 487 soldats. Lourdement chargés de tout leur équipement, les hommes sont pris de panique dans les eaux du fleuve, particulièrement agitées à cette période. ils s'accrochent ls uns aux autres, se faisant couler mutuellement. Les sauveteurs retireront des flots 223 cadavres.
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