Pour exhorter certains jeunes Anglais à réfréner leur sexualité précoce et débridée, le ministère de l'Education nationale leur a distribué un accessoire qui reproduit les désagréments de la grossesse. Testé sur des gamines de onze à quatorze ans dans un quartier populaire de Manchester, qui avec cinquante grossesses pour mille adolescentes détient le record du pays, l'appareil se présente sous la forme d'une combinaison en toile renforcée. Equipée d'une fausse poitrine et d'une pesante poche ventrale remplie d'eau, elle simule une vingtaine de symptômes désagréables. Ainsi, pour imiter les mouvements brusqes du foetus cognant contre la cage thoracique de la mère, des boules de plomb s'entrechoquent dans la poche, et un réservoir de sable place sous le ventre appuie douloureusement sur la vessie."C'est horrible, a confié une nymphette, après avoir porté la casaque pendant une matinée; J'ai mal aux jambes et mon dos est en bouillie."
Forts de ce succès, les éducateurs ont étendu l'expérience aux don juans en herbe, responsables de doper la natalité dans les collèges déshérités outre-Manche. Les résultats ont été tout aussi concluants.
"Maintenant, je comprends mieux ce qu'endurent les filles quand on les met enceintes, a reconnu un gamin ayant subi le test. Dorénavant, le samedi soir, au lieu de me payer des bières, j'investirai dans les préservatifs !"
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