1864 : en plein âge d'or de la vigne, un puceron microscopique arrivé de l'est des Etats-Unis apparaît en Provence.
En quelques années, il ravage l'ensemble du vignoble français et européen.
Cette petite bête tueuse nommé phylloxéra s'attaque aux racines : en moins de trois ans les souches se décomposent et crèvent.
Le premier traitement proposé sera la submersion des terres en hiver afin de noyer l'insecte.
Puis un chimiste, le baron Thénard, préconise l'injection de sulfure de carbone sur les racines, avec des résultats satisfaisants.
Mais l'emploi répété de ce produit revient très cher et ne détruit finalement pas le prédateur.
En 1873, Jules Planchon, un botaniste de Montpellier, ramène d'une mission aux Etats-Unis des cépages insensibles au phylloxéra.
Il conseille d'arracher les plants français malades et de les remplacer par des espèces américaines.
Les premières récoltes sont mauvaises, le vin produit n'est pas de qualité, voire jugé difficilement buvable. Dès lors les "sulfuristes" et les "américanistes" s'opposent...
C'est finalement le greffage des plants français sur des variétés américaines insensibles au phylloxéra qui apportera la solution à la crise.
Les hybrides obtenus sont particulièrement résistants.
Les qualités des raisins et des vins français sont préservées.