Dans les années 1920, en placardant son nom en lettres lumineuses sur les flancs de la tour Eiffel, André Citroën inventait la publicité moderne.
Moins d'un siècle plus tard, pour promouvoir le matériel de golf qu'elle fabrique, une firme canadienne tente un tout autre défi. Dans le cadre d'un contrat passé avec l'agence spatiale russe, cette entreprise a imaginé confier à un cosmonaute le soin d'exécuter dans l'espace le swing le plus long de l'histoire du golf. Si l'opération se déroule comme prévu, le spationaute, relié à un filin à la station spatiale et équipé d'un fer 6 plaqué or, expédiera une balle dans le vide sidéral. Mise en orbite, elle devrait tourner autour de la Terre pendant quatre ans, et parcourir des millions de kilomètres. Avant d'épuiser son énergie et de se consumer en rentrant dans l'atmosphère terrestre.
Un détail cependant préoccupe les commanditaires du projet : si le swing n'est pas parfaitement ajusté dans une direction pécise, la balle risque d'endommager l'un des nombreux satellites artificiels qui ceinturent la planète. Pis encore ! Si elle suit la trajectoire de la station, elle la télescopera par-derrière au terme de sa première révolution, sa vitesse étant supérieure. L'impact équivaudrait alors à celui d'un camion de 6.5 tonnes percutant un mur en béton à 100 kilomètres-heure. Une gageure qui rend bien innocentes les innovations publicitaires de M. Citroën !