Aucun frein ne bride l'imagination des ingénieurs pour inventer des armes nouvelles. Ainsi apprend-on dans le New Scientist, une très sérieuse revue américaine, que, à la fin de la guerre froide, des laboratoires travaillant pour le ministère américain de la Défense rivalisaient d'extravagance. L'un deux avait, par exemple, obtenu un fnancement de près de huit millions de dollars pour concevoir la "bombe d'amour", un gaz censé rendre les soldats ennemis "sexuellement irrésistibles les uns pour les autres".
A défaut d'avoir été expérimentée, on ignore su cette arme de séduction massive était capable ou non de provoquer des orgies homosexuelles dans les rangs des troufions soviétiques ! Autre invention non moins diabolique : une substance chimique, vaporisée au-dessus des casernes et susceptible de transformer l'haleine de l'adversaire en souffle pestilentiel, "ce qui aurait permis de suivre à la trace les ennemis infiltrés dans la population civile". Plus radical encore, un gaz attirant sur l'adversaire hordes de rats et essaims de guêpes.
Mais la palme de l'ingéniosité revient sans doute à un laboratoire qui a dilapidé sans compter l'argent public pour tenter de mettre au point un principe actif provoquant des flatulences irrépressibles au sein de l'Armée rouge. On imagine avec angoisse les troupes d'élite du Kremlin s'auto-asphyxiant sur le champ de bataille. Et contraintes d'utiliser l'arme atomique pour répliquer à la sauvagerie de l'agression ennemie !