Le premier tonnelier de l'histoire serait Sucellus, dieu des forêts de la mythologie gauloise, représenté avec un maillet dans la main gauche.
Les Gaulois savaient courber les végétaux ligneux par chauffage.
En arquant les lattes de chêne, ils avaient élaboré des récipients de forme simple, arrondie, quasiment étanches, capables de supporter les charges et la pression de liquides.
Ils y conservaient leur vin auquel le chêne, considéré comme un bois divin, était réputé donner tout à la fois son tanin et son bouquet, mais aussi toutes sortes de produits.
Fait pour durer longtemps, le tonneau a en effet aussi l'avantage par sa forme de faciliter le transport pusqu'on peut le rouler.
Lors de la conquête des Gaules par César en 51 avant J.-C., cela lui a même valu de servir d'arme de guerre !
Les irréductibles Gaulois, assiégés dans un village du Quercy, remplirent des tonneaux de suif et de poix, et les firent rouler en flammes dans la vallée où se trouvaient les envahisseurs...
En tout cas, les Romains l'adoptèrent : le tonneau remplaça au fil du temps les amphores en terre cuite à deux anses, d'une contenance de 25 à 30 litres, trop fragiles pour les transports, qui disparurent complètement à partir du Ve siècle.
Depuis, il n'a guère évolué.
Seul le cerclage en bois de noisetier ou de châtaignier a été remplacé par le fer au XVIIIe siècle.
Aujourd'hui, la barrique bordelaise de 225 litres est devenue pour le vin l'unité de référence.