Alfred Nobel, né à Stockholm, est le quatrième fils d'un marchand d'armes.
Après de brillantes études de physique et de chimie, il invente en 1863 le détonateur, capable de faire exploser à distance la nitroglycérine.
L'emploi de celle-ci reste cependant dangereux : un an plus tard, l'usine de détonateur explose, provoquant la mort de son frère cadet Emile.
Malgré ce drame, il ne se décourage pas et s'attache à stabiliser l'explosif.
En 1967, il imagine de mélanger 75 % de nitroglycérine, liquide huileux, et 25 % d'une matière poreuse, la kieselguhr, substance absorbante chimiquement neutre.
Alfred Nobel appellera la pâte qu'il obtient, à consistance de mastic, "dynamite", du grec dunamis, force.
Son succès est si grand que bientôt il règne sur un véritable empire industriel.
En 1888, son frère Ludvig meurt.
Un journaliste, croyant qu'il s'agit d'Alfred annonce son décès en le traitant de marchand de mort.
Cette insulte l'incite à s'intéresser au pacifisme : il prévoit de léguer son immense fortune à une fondation qui se chargera de distribuer cinq prix annuels pour récompenser "des personnes qui, au cours de l'année précédente, auront apporté les bienfaits les plus considérables à l'humanité".
Atteint d'une grave maladie cardiaque, il meurt le 10 décembre 1896 - malgré le vasodilatateur prescrit qui pourtant contenait de la nitroglycérine...