La Grèce, berceau de la viticulture, cultive la vigne depuis des siècles ; ses vins de Chios, Thasos, Lesbos étaient déjà renommés dans l'Antiquité.
Pour les Grecs, une société civilisée figne de ce nom se devait de glorifier ce breuvage divin, comme le fait Homère dans L'Iliade et L'Odyssée.
Dieu du vin et de l'ivresse, et symbole de l'éternel retour des saisons dans leur mythologie, Dionysos était à l'honneur au cous des symposions, réunions après souper consacrées à la boisson et aux divertissements en bonne compagnie.
On faisait de la musique, des spectacles, on philosophait, on organisait des jeux.
Une des disractions favorites était le cottabe, qui incluait l'absorption de vin, le tour d'adresse et l'érotisme.
Ce jeu a perpétué sans doute une forme détournée de l'offrande rituelle à Dionysos, consistant à répandre du vin sur le sol ou sur un autel en prononçant le nom de la divinité.
Le joueur devait vider le contenu d'une coupe et en lancer les dernières gouttes en direction d'un récipient placé à une certaine distance, posé par terre ou sur une table, en invoquant le nom d'une personne qu'il désirait.
Si le jet de vin atteignait le but fixé en rendant un son harmonieux, c'était un heureux présage.
Il existait différentes variantes de ce jeu, avec des cibles de plus en plus difficiles à atteindre.
Apparu vers le Ve siècle avant J.-C., il a complètement disparu au fil des temps...