A la fin du XVIIIe siècle, le Nouveau Monde va découvrir les vins français grâce à un courtier hors du commun.
In ne se contente pas de faire du commerce, il sillonne les routes des vignobles, repère les villages viticoles, prend ses informations directement chez les vignerons.
Thomas Jefferson, ambassadeur et futur président des Etats-Unis, en expert et fin connaisseur, établit une des premières listes des meilleurs vins de France en 1786, et dresse deux ans plus tard une liste de crus bordelais proche du futur classement référence de 1855.
Clos-vougeot, meursault, margaux, latour, entre autres, flattent son palais.
Il apprécie particulièrement le vin yquem et en commande quelques douzaines de bouteilles pour le président George Washington et lui-même.
Il ne manque pas de s'informer avec précision sur la nature des sols, le climat, l'hygrométrie, les cépages, les méthodes de culture et prélève des plants qu'il compte acclimater dans son pays.
Malheureusement les cépages français qu'il essaiera d'implanter dans son domaine en Virginie seront anéantis par le phylloxéra.
Devenu président, il proposera en vain en 1807 l'abaissement des tarifs douaniers sur les vins européens...