Les deux histoires suivantes devraient pouvoir réconcilier avec l'espèce humaine les pessimistes qi prétendent que l'égoïsme domine le monde. Du moins le temps de leur lecture !
Au milieu des années quatre-vingt, Remzo Pivic, un épicier bosniaque, pêche dans les flots glacés d'une rivière quand il est emporté par le courant et perd connaissance. Ahmet Adulovic, un chauffeur de taxi qui flâne sur les berges, se jette à l'eau et le sauve d'une noyade inéluctable. Les deux hommes se lient d'amitié et, quand Aludovic émigre au Canada, ils restent en contact épistolaire. Apprenant des années plus tard que son sauveur est attint d'une grave maladie rénale, et qu'il est en attente d'une greffe, Pivic se précipite à l'hôpital pour y subir des analyses. Découvrant qu'il est donneur compatible, il se rend à Ottawa, et offre l'un de ses reis à son ami. "je suis ravi d'avoir pu remerier Ahmet de m'avoir sauvé la vie il y a vingt ans, a simplement déclaé Remzo après la réussite de l'intervention. Maintenant, nous somems quittes et frères de sang."
Autre bel exemple d'altruisme : Samuel Weinstein, un chirurgien new-yorkais, participe à un programmehumanitaie dns un hôpital de San Salvador, en Amérique centrale. Un jour, tandis qu'il opère à coeur ouvert Francisco, un gamin de huit ans, une hémorragie se déclare. Seule une transfusion pratiquée en urgence peut lui sauver la vie. Or l'hôpital ne possède pas de sang de type B négatif, celui du garçon, qui est très rare. "Par chance, j'appartiens moi aussi à ce groupe sanguin, a raconté le chirurgien. Je me suis donc fait perfuser et relier à mon patient, et j'ai poursuivi l'intervention tout en croquant du sucre. uand Francisco s'est réveillé, il était en pleine forme."