Issu d'un cépage unique - gamay noir à jus blanc -, le beaujolais nouveau se consomme dans les six semaines qui suivent le troisième jeudi de novembre.
Sa vinification fait appel à la méthode ancestrale de macération carbonique qui lui conserve la fraîcheur des arômes primaires de framboises et de fruits exotiques et lui donne un goût acidulé de bonbon anglais.
Il se boit frais à 14°.
La consommation des vins nouveaux est une coutume qui date des premiers temps où l'homme s'est mis à faire du vin, liée en partie à la difficulté de le conserver sans qu'il s'aigrisse.
La récolte nouvelle marque aussi la fin d'un dur labeur et conclut l'année viticole.
On a toujours fêté dans l'allégresse la première dégustation : les vins sont bons, jeunes et frais.
Dans l'Antiquité, la serva potio ou boisson des esclaves était offerte aux vendangeurs dès le raisin pressé.
Au début du XIXe siècle, les Lyonnais furent les premiers consommateurs de beaujolais nouveau.
ils s'approvisionnaient traditionnellement directement dans le vignoble, avant la fin de la fermentation qui se terminait pendant le transport cahoteux en voitures à cheval ou en péniches dans des fûts de 216 litres.
Vin de comptoir des "bouchons", le beaujolais nouveau se servait dans les fameux "pots" à fond épais de 46 centilitres qui se vendaient "au mêtre", pratique consistant à aligner les pots vides sur le zinc et à en mesurer la longueur.
Il a fallu attendre les années 1950 pour que s'amplifie le phénomène.
un décret de novembre 1951 mit fin à l'échelonnement des dates de mises en vente et établit un régime préférentiel anticipée pour le beaujolais nouveau.
En cinquante ans, ce vin festif aura conquis la planète.