Il existe plus de cent vingt espèces de pins, chacune adaptée à une terre, un climat.
Trois d’entre elles prolifèrent en France. Le pin sylvestre, à la haute silhouette, commun en montagne, est également utilisé en reboisement de terrains même médiocres dont il s’accommode grâce à sa rusticité : son bois est apprécié des charpentiers, ses bourgeons des herboristes pour soigner les affections respiratoires.
Le pin parasol avec sa large crête en parapluie protège contre le soleil méridional ; sous son couvert, la végétation ne se développe guère : en cas d’incendie, le feu à peu de prise ; chaque écaille de ses cônes renferme un pignon à la coquille dure utilisé en pâtisserie et en cuisine.
Le pin maritime, à la cime bien aérée, est l’arbre caractéristique du massif forestier des Landes, cultivé de manière intensive depuis le XIXe siècle pour stabiliser l’immense étendue mouvante des dunes – celles-ci avançaient de 40 mètres par an, faisant disparaître des villages entiers, empêchant l’écoulement des rivières jusqu’à la mer.
Cette essence à haut rendement alimente les industries du bois et de l’emballage.
La pratique de gemmage, qui remonte à l’époque romaine, consiste à inciser les troncs pour recueillir la résine indispensable au calfatage des navires et à la fabrication de chandelles.
Après distillation et transformation, cette gemme donne de l’essence de térébenthine et de la colophane.
Les plus anciennes résines provenant de pins ancestraux de l'ère tertiaire se sont fossilisées pour former des dépôts translucides jaunes ou rougeâtres contenant des insectes pris au piège depuis des millénaires.
On en trouve sur les rivages sud de la Baltique : c'est l'ambre, très recherché depuis la préhistoire comme parure.