On compte aujourd'hui en France plus de cent vins dont l'origine est monastique.
Dans l'ancienne Gaule, qui deviendra le royaume de France, la vigne est apportée par les Romains.
Elle sera améliorée par les moines.
Présent dans la plupart des rites païens, le vin est en effet chez les chrétiens le symbole du sang du Christ ; pour eux, sa consommation rituelle ouvre la voie à la vie éternelle.
Après l'effondrement de l'Empire romain en 476, les monastères résistent à la guerre civile et aux invasions barbares, et assurent la permanence de la viticulture.
Excellents vignerons, les moines découvrent la notion de terroir qu'ils nomment climat, notent les différences entre les crus, sélectionnent les cépages.
Bénédictins, cisterciens, chartreux... tous les grands ordres monastiques sont à l'origine des plus beaux vignobles français.
Au fil du temps, se constituent ainsi de riches patrimoines viticoles.
Le vin représente ainsi pour le clergé une importante source de profits.
Il joue un rôle social dans l'accueil des hauts dignitaires et princes auxquels l'évêque sert les meilleurs crus de son cellier : c'est le "vin d'honneur", rite toujours d'actualité pour célébrer ceux que nous estimons.