La banane se consomme toute l'année.
Il n'y a pas de saison non plus pour la récolte, car chaque bananier suit son rythme propre.
Sa croissance rapide se déroule sur 16 à 18 mois entre les périodes de végétation, floraison, fructification en dehors de tout cycle saisonnier.
Ce n'est pas sa seule originalité.
Bien qu'il en ait l'allure, le bananier n'est pas un arbre, mais la plus grande herbe connue du règne végétal : elle peut atteindre 3 mètres.
D'un bulbe vivace, enfoui en terre, baptisé "le père", sortent des feuilles qui se développent en s'enroulant les unes autour des autres jusqu'à former un pseudo-tronc qui n'est qu'une tige puisqu'il ne fait pas de bois !
Les feuilles atteignent 60 centimètres de large et 3 mètres de long.
Autre particularité, les fruits se forment à partir des fleurs femelles sans aucune intervention d'insecte pollinisateur.
Chaque régime peut compter de cent à quatre cents bananes, regroupées en séries appelées "mains" comprenant chacune vingt fruits ou "doigts".
Les bananes sont récoltées vertes, et la tige est aussitôt sectionnée, car la plante ayant achevé son cycle meurt.
Un bananier ne peut en effet produire qu'une seule fois.
Les boutures latérales du rhizome qui se sont formées sous terre vont pourvoir à sa succession.
Chaque rejet donnera un plant de bananier, assurant la pérennité de la plante.
Originaire de l'Asie, le bananier a été domestiqué en Chine autour de l'an 1000, puis en Afrique.
Sa progression s'est faite au gré des expéditions maritimes vers l'Amérique du Sud.
Ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que la consommation de bananes s'est développée en Europe.
Il en existe des centaines de variétés.
Les bananes vertes, séchées et transformées en farine, sont utilisées en boulangerie.
La plantain n'est comestible qu'après cuisson.
Aux Philipines, on produit du ketchup de banane, et en Afrique de la bière par fermentation du fruit.