Pour cacher les endroits ingrats, garnir les murs et les grillages, on peut être tenté par la renouée du Japon, ou Polygonum, un arbuste grimpant au feuillage caduc qui atteint rapidement de grandes dimensions.
Ses rameaux volubiles s'enroulent autour des supports de droite à gauche et produisent en juillet une abondante floraison de petites fleurs blanches réunies en panicules vaporeuses qui se prolonge jusqu'en septembre.
Mais, une fois installée, rien ne viendra limiter son expansion... elle occupera tout l'espace bien avant les autres plantes et leur cachera le soleil.
En période de végétation, ses rameaux poussent de plusieurs centimètres par jour.
Sous terre, elle développe un système racinaire ligneux qui génère des toxines éliminant tout autre végétal.
Tu veux te débarrasser de quelques-uns de ces rhizomes larges de 30 centimètres ?
Il te suffira de laisser s'échapper un fragment de 1 centimètre, et la plante redémarrera !
Ramenée d'Asie du Sud par le botaniste hollandais Von Siebold, la renouée obtint en 1825 la médaille d'or de la Société d'horticulture d'Utrecht pour sa valeur ornementale, ses propriétés mellifères et sa faculté à supporter tous les sols les plus ingrats...
En un siècle, elle se propagea dans nos campagnes, le long des rivières, prenant la place de la végétation naturelle, étouffant les flores locales.
Si bien qu'en Grande-Bretagne, en 1981, son introduction volontaire dans la nature a été inscrite au chapitre des délits graves.
L'envahissement par cette plante toxique est devenu un drame écologique, l'élimination totale en est illusoire.