Il a fallu deux siècles de tâtonnements et d'ingéniosité pour parfaire la technique de bouchage et de débouchage d'une bouteilles de champagne !
Pour brider le bouchon de liège et l'empêcher de sauter sous la pression du gaz, on l'a d'abord maintenu et comprimé avec des ficelles de chanvre qui se croisaient sur le dessus - ce travail de serrage des noeuds de fixation exigeait beaucoup de force.
En 1844, un négociant de Châlons-sur-Marne a l'idée d'intercaler entre le bouchon et le fil du lien une rondelle en fer-blanc destinée à équilibrer et consolider la fixation eu augmentant l'étanchéité.
Puis la ficelle est remplacée par du fil de fer torsadé, mais sa pose et son retrait nécessitent une pince ou un crochet.
Pour pallier cet inconvénient, le tortillon métallique est prolongé par un petit anneau permettant la détorsion sans accessoire.
L'idée de souder l'anneau à l'étain confère à l'ensemble un caractère d'inviolabilité.
C'est en préformant le fil de fer torsadé en forme de cage que sont créés les premiers muselets à trois puis à quatre branches.
Ils se généraliseront à partir de 1880.
Les plaques, à l'origine en fer-blanc, sont désormais en cuivre, et estampées, dès la fin du XIXe siècle, du nom du viticulteur, puis décorées.
Jusqu'en 1970, certaines maisons de champagne les faisaient percer au centre pour y loger un clou à l'enseigne des cabarets dont les hôtesses étaient payées au nombre de clous prélevés.
Toutes ces plaques sont devenues des objets de collection pour les "plaquomusophiles".