En français, le mot "lin" désigne aussi bien la plante que les fibres ou les tissus... Il provient de linon (en grec), linum (en latin).
Symbole de pureté et d'excellence pour les Hébreux, le lin était alors le composant essentiel des vêtements portés par les différentes classes de la société. La laine ne devait pas être portée au contact direct du corps, et il était même interdit de porter un métis fait de lin et de laine.
A l'est de la Méditerranée, les Phéniciens, plus commerçants que producteurs, maîtrisaient parfaitement l'art de la navigation. Les voiles et les cordages de leurs bateaux étaient fabriqués avec du fil de lin importé d'Egypte. C'est peut-être à ces voyageurs impénitents que les Celtes doivent l'art de cultiver et de travailler le lin. Ce sont en tout cas les inventeurs de la pourpre utilisée pour teindre la toile de lin.
A la fin du premier siècle de l'ère chrétienne, on importait du "lin fin de l'est" en provenance d'Egypte, de Grèce, de Phénicie et de Babylone, tandis que le tissage se développait dans certaines provinces d'Italie. Largement utilisé pour la confection des vêtements, le lin était également employé pour la fabrication de dras, nappes, serviettes, rideaux et autres tentures. Pline signale même l'utilisation de sa graine en médecine et dans certains mets.