Figurant parmi les plus anciennes institutions françaises, la Gendarmerie nationale est issue des maréchaussées instituées durant la guerre de Cent Ans. Son nom actuel lui a été donné dès 1791. Cette force militaire de près de 105 000 hommes a pour vocation de veiller à la sûreté publique, en garantissant la protection des biens et des personnes et en assurant le maintien de l'ordre. Son action s'exerce sur l'ensemble du territoire national ainsi qu'aux armées au profit de tous les départements ministériels, et plus spécialement ceux de la Défense, de l'Intérieur et de la Justice.
Parmi les activités exercées, la police judiciaire connaît un véritable essor à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Un tel développement est favorisé par l'augmentation du nombre des enquêteurs qualifiés avec l'extension du statut d'OPJ (après examen) aux sous-officiers à partir de 1949. De même, l'Arme multiplie les unités spécialisées telles que les brigades de recherches (1945), les sections de recherches (1975) et les brigades départementales de renseignement judiciaire (1984). Surtout, avec le service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD) créé en 1976, les gendarmes disposent d'un système centralisé et actualisé des informations judiciaires relatives aux crimes, délits et aux recherches de personnes et de véhicules. En 1974, le Groupement d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) donne à l'Arme un corps d'élite capable d'intervenir n'importe où dans le monde, là où les intérêts français sont en jeu.
En 1985, l'échec de l'affaire Grégory oblige l'institution à revoir ses méthodes d'investigation judiciaire. Ces réflexions conduisent à améliorer l'équipement des brigades pour le recueil d'indices. De plus, le formation des enquêteurs est renforcée avec la mise en place à Fontainebleau du Centre national de formation à la police judiciaire (CNFPJ). Surtout, l'Arme se dote de son propre laboratoire avec la création au fort de Rosny de l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN). Dans un avenir proche, il est prévu de créer un pôle PJ en transférant l'IRCGN et le STRJD à Pontoise.