La perle, dont la blancheur est associée à la pureté, a fait naître de nombreuses croyances poétiques sur son origine : elle serait née de l'influence de la lune sur une goutte de rosée, ou bien un éclair l'aurait façonnée, ou encore elle aurait été engendrée par les larmes des anges... C'était, chez les Grecs anciens, l'emblème de l'amour et du mariage. Elle avait le pouvoir d'inspirer des sentiments aux indifférents : Cléopâtre, pour rendre Antoine amoureux n'a-t-elle pas fait dissoudre dans du vinaigre la plus précieuse de ses perles ?
En Europe, il est courant d'offrir une perle à un nouveau-né en gage de longévité. C'est aussi un symbole d'innocence : pour cette raison, les perles sont portées par les jeunes filles. Mais il faut éviter d'en sertir une bague de fiançailles : leur forme évoquant les larmes, elles peuvent provoquer le chagrin et empêcher le mariage.
En Angleterre, jusqu'au siècle dernier, on croyait qu'une perle glissée sous l'oreiller d'un couple était le remède infaillible pour lutter contre la stérilité.
Pour les Américains nés au mois de juin, porter une perle assure santé et richesse.
On leur prête aussi des propriétés médicinales : l'absorption de perles réduites en poudre passait au XVIIe siècle en Europe pour un remède souverain contre toutes sortes d'affections. Francis Bacon survécut trois ans à sa maladie en buvant de cette poudre mélangée à du jus de citron... L'élixir de perle, prescrit encore de nos jours, aurait des effets bénéfiques pour les troubles de l'estomac et de l'abdomen, l'anxiété ou l'excès d'appétit.